Confesseur, Pontife.
MESSE : Statuit
Oraison : « Dieu, qui avez daigné envoyer le bienheureux Patrice, votre confesseur et Pontife, pour annoncer votre gloire aux païens, accordez-nous, par sa prière et ses mérites, de pouvoir accomplir, avec votre assistance, ce que vous nous ordonnez de faire. »
Patrick, l’apôtre et le patron de l’Irlande. Il est en partie de France, car s’il a son origine en Grande-Bretagne, il est le neveu de saint Martin de Tours et l’élève de saint Germain d’Auxerre. Martin et Germain, ces deux lumières et ces deux gloires des Gaules, ont formé l’apôtre de l’Irlande. Et ce n’est qu’après avoir reçu d’eux la doctrine de la foi et la sainteté du cœur, que Patrick se rend à Rome, pour solliciter du Pape Célestin Ier, l’envoi d’hommes apostoliques chez les Irlandais. Célestin le regarde et, éclairé de Dieu, l’envoie lui-même. Et dans cette terre irlandaise, où pendant six ans Patrice avait été esclave, il revient apôtre et évêque.
Son œuvre fut magnifique. La parole de cet étranger, la sainteté de sa vie, ses miracles prodigieux courbèrent devant la croix les rois les plus violents. Le peuple les suivit.
Pendant soixante ans, Patrick évangélisa ces populations et plus heureux que la plupart des apôtres, il put voir de ses yeux l’établissement définitif de l’Église d’Irlande. Il
mourut dans la paix. Aujourd’hui encore, après tant de siècles, Patrick est toujours le souverain aimé de l’Irlande. Il règne sur ce peuple, il continue de lui donner son amour du Christ, il le maintient, malgré toutes les persécutions, dans la foi qu’il lui a prêchée. L’Irlande demeure fidèle à son Père.
Fidélité émouvante, qui démontre avec une clarté invincible l’influence profonde de Patrice. Elle lui rend témoignage. Elle rend témoignage également à la fermeté d’âme de tout un peuple. Fermeté que toute âme chrétienne doit trouver dans son baptême. Le poids du baptême nous incline vers Dieu. Et si nous avons en nous un autre poids, celui de la nature mauvaise qui nous incline vers le mal, nous pouvons, par la grâce de notre baptême, contrebalancer son influence. La loi de mort est