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Saint Léon le Grand († 461)

Fêté le

11 avril

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Pape, Docteur de l’Église

Messe : In medio

Oraison : « Dieu, qui avez donné à votre peuple le bienheureux Léon comme ministre de votre salut, accordez-nous, nous vous en prions, que celui que nous avons sur terre comme docteur de vie, nous l’ayons au ciel pour intercesseur. »

Évangile selon saint Matthieu, c. 16 : « En ce temps-là, Jésus se rendit dans la contrée de Césarée de Philippe, et il posa à ses disciples cette question : Qui, dit-on, qu’est le Fils de l’homme ? Ils répondirent : les uns disent qu’il est Jean le Baptiste, les autres, Elie, ou encore Jérémie ou quelqu’autre prophète. Jésus leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant, Et Jésus lui dit : tu es bien heureux, Simon, fils de Jean, car ce ne sont point la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les puissances de l’Enfer ne l’emporteront pas sur elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel. »

Glorieux Pontife qui illustra le siège de saint Pierre par sa sainteté, sa doctrine, son éloquence et la force de son caractère.

Si le style représente l’homme, Léon le Grand devait avoir une majesté extérieure, dont Attila, subit l’influence. Car, dans ses écrits, dans les homélies qu’il faisait au peuple

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romain, se déploient de magnifiques périodes, puissantes en idées, sûres de doctrine dont l’ampleur devait charmer son auditoire. Tel, du reste, il se présenta à Attila, ce fléau de Dieu. Aquilée venait d’être saccagée par les hordes de ce barbare. Craignant le même sort pour la ville de Rome, redoutant la profanation du tombeau des Apôtres, Léon alla à la rencontre du féroce vainqueur. Il portait en lui, comme on disait autrefois, la majesté du peuple romain. Il vit Attila, il lui parla avec tant d’éloquence, que le barbare recula et retourna en Pannonie. Ses soldats lui demandèrent pourquoi il avait cédé au Pape de Rome. Il répondit : Pendant que Léon me parlait je voyais au-dessus de lui, quelqu’un revêtu des habits pontificaux, un glaive à la main, qui me menaçait de mort, si je n’écoutais pas le Pape de Rome.

Sur son tombeau, le chevalier d’Arpin, en un magnifique bas-relief, a représenté cette scène tragique.

Aussi, à la messe, on lit l’évangile qui rappelle la Confession de saint Pierre et le don de la puissance de lier et de délier que lui conféra Notre- Seigneur : Que dit-on de moi, demandait Jésus à ses disciples, pour qui me prend-on ? Pour Elie, pour Jean-Baptiste, pour un prophète. Mais. Pierre, éclairé de Dieu, répondit hardiment : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus à son tour : Toi, tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église et les puissances de l’enfer ne l’emporteront pas sur elle.

Attila était une de ces puissances de l’enfer. Il arrivait, sûr de la victoire, quand occurrit ei Leo, quand le Lion vint à sa rencontre et eut raison de lui. Leo, lion, la liturgie ne recule pas devant cette application qui s’adapte merveilleusement à Léon le Grand.

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Il fut un vaillant défenseur de la foi et de l’Église.

Dans la basilique de Saint-Pierre, on aime à s’agenouiller devant le sarcophage qui contient ses restes vénérables. Quand on l’y transporta, après la reconstruction de la basilique, on ouvrit ce sarcophage et ceux qui étaient présents virent un instant Léon le Grand, revêtu de ses habits pontificaux.

Ce ne fut qu’une vision rapide, car au contact de l’air, tout tomba en poussière.

Les ennemis de l’Église ne manquent pas. S’ils n’ont pas la férocité d’Attila, ils en ont la haine, plus grande peut-être que celle de ce barbare. A saint Léon, nous devons demander de protéger l’Église. L’Église c’est tout pour nous, car c’est elle qui nous donne Dieu, parce que seule elle le possède. Si l’Église disparaissait nous n’aurions plus la possibilité de vivre de Dieu, nous n’aurions plus la Sainte Eucharistie, ni le pardon de nos fautes par la pénitence. Nous serions, comme autrefois les païens, sans Dieu en ce monde.