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Saint François de Sales

Fêté le

29 janvier

Évêque, Docteur de l’Église

MESSE : In medio

Oraison : « Dieu, qui, pour le salut des âmes, avez voulu que le bienheureux François, votre confesseur et pontife, se fît tout à tous, accordez- nous avec bonté, que, remplis de la douceur de sa charité, dirigés par ses conseils, secourus par ses mérites, nous possédions les joies éternelles. »

François de Sales est de France. Nous connaissons son œuvre apostolique contre les Calvinistes ; nous savons combien il lutta pour le salut des âmes qui lui étaient confiées et nous n’ignorons pas qu’il fut choisi de Dieu pour diriger vers la plus haute sainteté Jeanne de Chantal, la bonne Dame de Bourbilly. Mais nous savons également la manière douce, suave et très forte de cet apôtre et de ce directeur d’âmes. Ni plus, ni moins, avait-il comme devise, c’est-à-dire ce qui est juste dans la pensée, dans le dire et dans l’action. Et l’onction pénétrante des écrits du saint Docteur, nous révèle le fond de son âme. Tout à Dieu, bellement, sans trouble, sans contention, mais tout de même, le tout doit y être. Ce serait singulièrement diminuer François de Sales et même fausser sa physionomie que d’en faire un humaniste d’eau limpide. Certes, non, François dit les choses les plus crucifiantes avec aménité, mais il les dit et non seulement il les dit, mais il les veut ; il les pratique à fond le premier et il exige que toutes ses Philotées, à commencer par Jeanne de Chantal qui ne demandait pas mieux, les pratiquent aussi. François de Sales donne en un style aimable les leçons de la croix ; et des plaies de Jésus crucifié, il n’en laisse aucune que les âmes ne doivent aimer.

Guide gracieux sur la route du Calvaire, mais c’est toujours, malgré les fleurs qu’il jette sur les pierres, la route du calvaire et au bout le calvaire où il nous conduit avec lui.

Ainsi je comprends et j’aime François de Sales, doux et suave en sa manière, fort et intrépide dans le don de soi, jusqu’au don suprême où il n’y a plus rien de soi-même, après les sacrifices les plus sanglants et les plus douloureux, pour que seul Dieu soit le Souverain dans une âme.

Demandons-lui sa bonté, sa douceur, mais demandons-lui également la vigueur de son amour. Cet amour était pour Dieu intransigeant comme tout amour.