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Saint François de Paule (1416 – 1507)

Fêté le

2 avril

Saint François de Paule 02

Confesseur, Fondateur des Minimes.

Messe : Justus ut palma

Oraison : « Dieu, grandeur des humbles, qui avez élevé dans la gloire le bienheureux François, votre confesseur, accordez-nous par ses mérites et à son exemple de posséder un jour la récompense promise aux humbles. »

François de Paule s’est mis au plus bas. Ermite d’abord en Calabre, de vie rude, il s’imposait les plus dures austérités. Elles n’arrêtèrent pas les âmes généreuses que sa parole ardente attirait auprès de lui. Ses disciples devinrent si nombreux qu’il dut les réunir, leur donner une règle, sévère comme sa vie à lui-même, et leur bâtir un couvent. Mais il avait un tel mépris de lui-même qu’il voulut que sa famille religieuse fût dans l’Église, la plus petite. Il appela ses fils les Minimes, ceux qui ne sont rien, au plus bas.

Mais la Providence, qui aime à exalter les humbles, le fit connaître du roi de France, Louis XI. Ce fin personnage, rusé compère, crut trouver en cet ermite célèbre de la

Saint François de Paule 01

Calabre, l’homme inspiré dont il avait besoin pour diriger sa politique et un peu son âme. C’était une rude tâche. François se laissa emmener. Il quitta ses montagnes pour se diriger vers les plaines fertiles de la Loire. C’est à Tours qu’il se fixa, Louis XI le reçut avec les plus grands honneurs, mais sur l’humble et rigide Calabrais, les honneurs ne firent aucune impression. Il dit à Louis XI ce qu’il devait dire pour le mettre dans la voie droite. Puis, comme les Saints qui vivent de Dieu le trouvent partout, il continua sa vie pénitente jusqu’à l’âge de 91 ans et mourut à Tours, en 1507.

Être minime de nom seulement serait peu. Il faut l’être de volonté. Il faut se mettre devant Dieu, le regarder et se regarder soi-même. Que l’on se trouve petit, chétif, vraiment minime si ce double regard est sincère ! Créature de rien, impuissante, faible d’intelligence et de volonté, faible de corps, obligée de lutter continuellement pour maintenir et défendre sa vie. Et nous nous croyons quelque chose ! Nous oublions que nous valons juste ce que Dieu nous estime, rien de plus. Et lui nous pèse au juste poids. Que pesons- nous dans sa main ?