Évêque, Docteur de l’Église
Messe : In medio
Oraison : « Dieu qui avez donné à votre peuple le bienheureux Cyrille comme ministre du salut éternel, faites, nous vous en supplions, que celui qui fut pour nous un Docteur de Vie sur la terre nous méritions de l’avoir pour protecteur dans le ciel. »
Docteur de vie, Cyrille le fut, au Ve siècle, dans la ville d’Alexandrie et il l’est depuis, dans l’Église universelle, car il défendit, avec intrépidité la gloire de la très sainte Vierge Marie. De son temps, Nestorius prêchait que la très sainte Vierge ne devait pas être appelée Mère de Dieu. Cette impiété suscita de violentes protestations. A la tête des défenseurs de la Mère de Dieu marche Cyrille d’Alexandrie. Par ses prédications, par ses doctes écrits, par les persécutions qu’il eut à subir, il lutta jusqu’à son dernier jour pour maintenir à la très sainte Vierge son titre le plus glorieux. Mère de Dieu, criait Cyrille, Mère de Dieu, répétait le peuple, et tes cris vengeurs reçurent à Rome 
la plus haute approbation. De sorte que Cyrille d’Alexandrie nous apparaît, dans le lointain des âges, comme le champion de la très sainte Vierge et à ce titre exceptionnel, il est vraiment pour nous, pour tous le « Docteur de Vie ». Nous vivons encore aujourd’hui de ses protestations indignées et de sa féconde doctrine. Nous saluons avec lui Marie, Mère de Dieu, et avec lui nous aimons à lui redire cette joie filiale de nos cœurs. Et comme toute vie de grâce passe par Marie, nous recevons d’elle, en lui rappelant son titre incommunicable de Mère de Dieu, toute la vie qu’elle donna au monde en lui donnant Jésus, Fils de Dieu et son fils à elle.
Mais n’oublions jamais combien ces dogmes de notre foi ont coûté de luttes, de larmes, de sang quelquefois à ceux qui, illuminés de Dieu, les défendirent au péril de leur vie, pour eux et pour nous. Nous croyons et nous redisons dans la paix ce qu’ils ont cru et ce qu’ils ont dit dans la tourmente. Remercions saint Cyrille d’Alexandrie et prions-le d’intercéder pour nous, pauvres pécheurs, auprès de celle, qu’il a tant aimée et défendue, la Mère de Dieu.