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Bienheureuse Villana

Fêté le

28 février

Veuve, tertiaire de l’ordre dominicain

Messe : Gaudeamus

Oraison : « Dieu, qui avez détaché des illusions du monde la bienheureuse Villana, votre servante, et qui l’avez conduite par tous les chemins de la pénitence et de l’humilité, faites que, par son intercession, l’aveu de nos fautes obtienne votre miséricorde. »

Brebis égarée, Villana, Florentine du XVe siècle, se délectait dans les plaisirs du monde. Elle avait eu cependant une jeunesse fervente et désireuse de la perfection ; elle avait essayé, mais inutilement, d’entrer dans une maison religieuse. Mariée contre son désir, elle tomba peu à peu dans le relâchement et vécut plus près de la terre que de Dieu.

Le bon Pasteur, un jour, passa… Il vit la brebis égarée et par un prodige singulier lui montra à elle-même ce qu’elle était devenue.

Mon Père, disait une jeune femme au Père Monsabré, j’ai commis une faute, je me suis regardée dans la glace et je me suis trouvée jolie. — Erreur n’est pas péché, répondit le malicieux Père. Villana se regardait aussi un jour dans une glace et se trouvait jolie, lorsque tout à coup, au lieu de cette figure qu’elle admirait, apparut une tête hideuse. Deux fois elle se montra. C’était son âme prisonnière du démon, que Jésus, le bon Pasteur, lui montrait. Ce fut fini.

Villana courut au couvent de Sainte-Marie-Nouvelle, se confessa, et, purifiée de ses fautes, devenue Tertiaire séculière, elle n’eut plus qu’une pensée : servir Dieu de toute son âme. Sa pénitence, sa pauvreté furent héroïques et Jésus, le bon Pasteur, qui l’avait rapportée au bercail sur ses épaules, eut pour cette brebis redevenue sienne toutes les tendresses.

Miséricorde toujours ! C’est comme le mot d’ordre de Jésus. Il ne rebute personne, il ne s’offusque de rien. Son Cœur est ouvert, perpétuellement, ses bras le sont aussi. Qui que nous soyons, aussi bas que nous soyons, il descend jusqu’à nous. C’est lui qui fait les premiers pas. Nous pouvons, de nous-mêmes, nous éloigner de lui ; mais, sans lui, nous ne pouvons revenir. A Jésus donc tous nos remerciements, quand, l’ayant offensé, nous sentons en nous le remords. C’est l’appel de Jésus. Il nous parle avec douceur, il nous dit : Reviens ! Heureux les pécheurs qui entendent la voix si tendre du bon Pasteur.