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Bienheureuse Stéphanie de Quinzani

Fêté le

2 janvier

Vierge de l’ordre dominicain

MESSE : Gaudeamus

Oraison : « Dieu qui, en embrasant la bienheureuse vierge Stéphanie de l’amour du Crucifié l’avez fait participer merveilleusement à sa Passion, accordez-nous, nous vous en prions, par son intercession et son exemple, de mériter de nous rendre conformes à l’image de votre Fils. »

Cette fête se célébrait, avant la réforme de Bréviaire, le 16 janvier. Une fois pour toutes, je dis que l’on a cherché à mettre la fête des Saints au jour de leur mort, ou le plus près possible. C’est pour eux le jour de naissance. Cette préoccupation, qui a dirigé la plupart des changements de date concernant les Saints est donc excellente. Dès le commencement de l’année, la Bienheureuse Stéphanie nous rappelle le grand principe de toute vie chrétienne, celui que saint Paul ne cesse de redire dans ses Épîtres à savoir que nous devons tous, qui que nous soyons, rendre notre vie semblable à Jésus crucifié. La Providence se charge de nous envoyer les souffrances nécessaires et notre devoir à nous est de les accepter avec patience, dans ce but de sanctification.

Pour les Saints, patience ne suffit pas, car eux ils comprennent davantage le mystère du Christ et, le comprenant davantage, ils ont le désir jamais rassasié de le représenter en eux-mêmes. C’est ce que fit merveilleusement la bienheureuse Stéphanie. Pendant quarante ans, tous les vendredis, elle ressentit dans son âme et dans sa chair toutes les douleurs de la Passion du Sauveur. En sorte qu’elle était, pour ceux qui l’approchaient, comme un Christ vivant.

Nous retrouverons plusieurs fois sur notre route ces âmes dominicaines douloureusement attachées à la croix de Jésus. C’est une dévotion très spéciale de nos Saints et de nos Saintes, dévotion foncière qui va jusqu’au bout du sacrifice avec Jésus lui-même.

Tertiaire séculière d’abord, puis fondatrice d’un monastère de Sœurs Prêcheresses, la bienheureuse Stéphanie en fut la Supérieure pendant quelques années. C’est là qu’elle mourut saintement, en 1530, à l’âge de 73 ans.