Confesseur, de notre Ordre
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu, qui avez fait du bienheureux Jourdain, votre confesseur, un digne ministre de la prédication évangélique, accordez-nous, à son exemple, d’accomplir ce que vous commandez, afin d’obtenir le fruit de la récompense éternelle. »
Il s’agit, en ce Bienheureux, d’un religieux grave, austère, aimable et bon, très instruit et très éloquent. C’est comme le modèle des Prêcheurs au temps primitif de leur institution.
On ne signale en lui aucune œuvre éclatante. Il est de ceux dont Clément IV, si je ne me trompe, disait : Je canoniserais tout Frère de cet Ordre qui observerait sa règle, parfaitement. C’est ce que fit Jourdain de Pise. Il pratiqua sa règle, il dépensa ses forces à prêcher au peuple. Ses supérieurs l’envoyèrent à Paris, pour y interpréter les Sentences. Surpris par la mort, il mourut en route, à Plaisance. Sa sainteté était si réputée que contrairement à l’usage, on rapporta son corps en son couvent de Pise.
Sainteté aimable, simple, à la portée de tous. Chacun peut regarder Jourdain de Pise sans être ébloui, sans se dire : c’est trop haut ! Pour l’atteindre, il suffit de conserver en son âme l’idéal de la vie religieuse, d’y conformer sa conduite de tous les jours, de ne jamais se lasser de lutter contre soi-même, de désirer, à chaque pas, de monter encore. Dieu est là pour aider nos efforts, soutenir notre marche et nous donner cet élan intérieur qui porte les âmes vers lui.