Roi de Pologne
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu, qui avez fortifié par la vertu de constance, saint Casimir, au milieu des joies royales et des pièges du monde, faites que, par son intercession, vos serviteurs méprisent les choses de la terre et aspirent toujours à celles du ciel. »
Dieu prend ses élus où il veut, à la cour des rois comme dans les plus pauvres chaumières. Et cela pour nous montrer avec évidence que la sainteté dépend de lui et non pas de nous. C’est lui le premier qui marque ses Saints, qui les prévient et les assiste de sa grâce ; qui, au milieu des difficultés les plus adverses, leur donne précisément cette vertu de fermeté, de constance, qui assure le triomphe de .sa miséricorde. Dieu veut que nous soyons convaincus que sa grâce peut tout, qu’elle peut garder une âme pure, parmi les dangers et les illusions du pouvoir et de la richesse, comme dans l’ombre défensive d’un cloître. Et c’est chose merveilleuse que cette action victorieuse de Dieu, où il veut et quand il veut.
Rien ne le gêne, rien ne s’oppose à sa volonté sanctifiante.
Casimir naît sur le trône. Il est élevé parmi les jouissances et les périls de la cour de Pologne. S’il le veut, les passions humaines sont prêtes à le servir. Il les repousse avec mépris. En lui il entend une voix plus douce, une voix plus pure, qui lui redit sans cesse : suis-moi ! Et cette voix, la voix du Maître, il l’aime, il l’écoute, il la suit. Sa route est droite. On veut lui en montrer une autre. Il refuse. Et à l’âge de vingt-cinq ans, il meurt, blanc comme un lis. Le mal ne l’a même pas effleuré.
Les lis, Jésus les plante et les cueille où il lui plaît. Puissions-nous, au milieu de dangers moindres que ceux qui entouraient saint Casimir, garder notre âme dans sa pureté totale, ou obtenir de la bonté de Dieu de la purifier par l’effort de notre volonté assistée de sa grâce.
Qu’il nous affermisse dans le bien par la vertu de constance.