Confesseur
MESSE : Justus ut palma
Oraison : « Dieu, qui pour offrir un exemple de votre charité, avez inspiré miraculeusement à saint Pierre de donner à votre Église une nouvelle famille pour la Rédemption des Captifs, accordez-nous, par son intercession, de nous délivrer des chaînes du péché, afin de jouir dans la céleste Patrie de l’éternelle liberté. »
Pierre Nolasque est de France. Fuyant l’hérésie albigeoise, il se retira à Barcelone. C’est là que Dieu l’attendait pour lui confier une admirable mission.
De nombreux chrétiens tombaient incessamment entre les mains des musulmans. Pour eux c’était la vie la plus misérable, la vie d’esclave avec l’effroi de l’apostasie ou de la mort.
La Vierge très bonne apparut à Pierre Nolasque et lui dit qu’elle serait heureuse s’il fondait un Ordre nouveau, consacré à soulager la détresse des malheureux prisonniers et même à les racheter pour leur rendre la liberté. Douce intervention du cœur si maternel de la Mère de Dieu.
Pierre Nolasque avait pour confesseur saint Raymond de Pennafort. Il lui confia sa vision et fut surpris de l’entendre lui dire que cette même vision, il l’avait eue. De concert avec le roi d’Aragon, les deux Saints établirent immédiatement l’œuvre de la Merci ou Rédemption des captifs. C’est saint Raymond qui donna la règle, en partie conforme à celle de l’Ordre de saint Dominique, qui créa Pierre Nolasque premier Général de l’Ordre de la Merci, lui imposa l’habit blanc et obtint de Grégoire IX l’approbation nécessaire. De sorte que, cette œuvre si apostolique de charité est essentiellement dominicaine.
Captifs, nous le sommes tous, captifs d’un ennemi pire que les Musulmans, et dont nous sentons à tout instant l’emprise mauvaise. Le démon nous tient encore en son pouvoir par ce foyer de corruption qui demeure en nous. Pouvoir diminué sensiblement par le baptême et dont, grâce à lui, nous pouvons briser les chaînes. Le démon n’est plus notre maître absolu, il y a quelqu’un en nous, le Christ Jésus, qui a pleine puissance contre lui, mais il faut, de notre côté, nous servir de cette puissance. Si nous laissons la force de notre baptême inerte et sans action, le démon augmente sa puissance en nous. Qui vaincra en nous ? Le Christ ou le démon ? C’est tout le problème de la vie éternelle, qui dépend de cette victoire. Ou l’esclavage sans fin sous le pied du démon, ou la liberté sans fin, auprès du Christ Sauveur. A nous de choisir notre maître.