Veuve et religieuse, de l’ordre dominicain
MESSE : Gaudeamus
Oraison : « Dieu, qui après avoir comblé la bienheureuse Marie des dons de votre grâce, l’avez rendue admirable par la contemplation et la charité envers le prochain, faites que, à son exemple, nous pensions souvent aux choses célestes, nous soyons pleins de bonté pour les autres, afin de mériter de posséder avec elle la gloire éternelle. »
La bienheureuse Marie Mancini, née à Pise, dans le courant du XIVe siècle, fut dirigée par la Providence vers la perfection, en étapes successives. D’abord mariée une fois, puis une seconde fois, pour obéir à sa famille, et libre enfin par la mort de son mari et de ses enfants, elle ne cessa jamais de pratiquer les vertus de son état. Bonne épouse, bonne mère de famille, elle n’était pas moins unie à Dieu par une pensée incessante. Aimer Dieu et le servir selon sa volonté à lui, fut le principe qui dirigea toute sa vie.
Quand sainte Catherine de Sienne vint à Pise, où elle reçut les stigmates, Marie Mancini lui confia le soin de son âme et ce fut, d’après ses avis, qu’elle entra dans le Tiers Ordre, puis peu après, désireuse d’une vie plus intime avec Dieu, dans un monastère d’observance régulière. Elle y fut la compagne de la bienheureuse Claire Gambacorti.
De sorte que nous avons en Marie Mancini le modèle des épouses, des mères de famille, des tertiaires séculières et régulières. Elle se présente à nous comme un exemple vivant de la soumission parfaite à la volonté de Dieu. Dans tous les états où cette volonté nous met, nous pouvons nous sanctifier.
C’est en soi-même qu’est la sainteté, l’état extérieur peut la favoriser mais ne la produit pas. Elle est le don de Dieu, partout et en quelque situation que l’on se trouve. Par conséquent, nul ne peut dire : Dans mon état je ne puis pas me sanctifier. L’amour de Dieu entre dans tous les états.