Confesseur, de notre Ordre dominicain
MESSE : Os justi
Oraison : « Dieu, qui, dans le bienheureux Dominique, votre Confesseur, avez rendu merveilleusement fructueux le zèle apostolique par son attachement à la prière et à la discipline régulière, accordez-nous avec bonté de suivre ses traces pour mériter de recevoir des fruits abondants de salut. »
Dominique appartient à une très noble famille de Sicile. Attiré dès son jeune âge, à l’ordre des Prêcheurs par la ferveur du couvent de Sainte-Zita, à Palerme, il en demanda l’habit. Ce couvent, dont le rayonnement de piété s’étendait au loin, était l’œuvre du bienheureux Pierre Géremia.
Dominique se forma, en ce milieu d’observance austère, à une vie grave, une vie foncièrement intérieure. Là est la vraie vie religieuse, celle de fond, qui s’attache uniquement à Dieu, fait de Dieu sa préoccupation ordinaire et devant lui met au point tout le reste. Cette vie religieuse substantielle on peut l’avoir partout, la porter partout, on a Dieu en soi-même. Aussi Dominique ne la perdit point quand on l’envoya étudier à Padoue. Il se livra à l’étude avec le même zèle qu’à l’observance. Car il savait que, pour un Prêcheur, la science est une des premières observances. Il prit ses grades de bachelier et de maître en théologie. Sa réputation de sainteté et de doctrine allait de pair. Vrai Frère Prêcheur, il se donna à l’apostolat de la parole de Dieu avec une éloquence telle que la foule affluait pour l’entendre. Mais l’on peut dire que son influence la plus pénétrante vint de ses exemples de vertu, plus que de sa parole. Très pauvre, très dégagé des faiblesses humaines, très dur à lui-même et compatissant pour les autres, il passait à travers les foules qu’il évangélisait comme un ange de Dieu.
Près de mourir, il appela auprès de lui les Frères, les exhorta aimablement à vivre dans la charité, dans l’observance de la règle dominicaine et à servir Dieu dans la joie. Il expira lui-même rempli de cette joie divine, le 21 décembre 1521.
Belle figure dominicaine, austère et lumineuse, comme la figure même de notre bienheureux Père.
Quatre siècles après cette mort, en l’année même de son centenaire, le Pape Benoit XV mettait sur les autels ce grand religieux.