Confesseur, de l’Ordre dominicain
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu, qui avez arraché aux vices du monde le bienheureux Bernard pour le conduire dans la voie de la perfection, faites que, par ses mérites et ses prières, nous pleurions nos péchés afin de nous attacher à vous avec une âme pure. »
Bernard est de Sicile, né à Catane, au XVe siècle. Sa jeunesse fut orageuse. Il se laissa séduire par les plaisirs et ne sortit des joies mauvaises où il se délectait que par un coup violent de la miséricorde divine.
Blessé dans un duel, étendu sur son lit, il reçut de Dieu la lumière intérieure qui lui montra la vanité et la honte de sa vie. Bernard comprit. Une fois guéri, il se présenta au Prieur des Dominicains de Catane et lui demanda humblement l’habit de l’Ordre. Le loup devint un agneau. Conscient de ses fautes, Bernard se donna résolument à Dieu. Il racheta par sa pénitence, sa charité, son humilité, son zèle pour le salut des âmes, les dérèglements de sa vie antérieure. Et ce pécheur devint, par sa haute sainteté, un sauveur d’âmes. Il mourut en 1486, plus d’amour de Dieu que de maladie.
En Bernard nous voyons la bonté miséricordieuse du doux Pasteur, qui va, à travers les siècles, recherchant ses brebis. Il est toujours le même, il ne se lasse pas de parcourir le monde et de rapporter sur ses épaules la brebis perdue, sur ses épaules où pèse lourdement sa croix. Mais c’est pour les pécheurs, qu’il la porta, et c’est là qu’il les porte eux-mêmes. Qui que nous soyons, aussi coupables que nous nous trouvions, ne désespérons jamais. Le bon Pasteur passe toujours. Crions-lui notre misère, qu’il entende notre gémissement et sa main, sa main percée pour nous, se tendra vers nous, jusqu’au fond, le plus profond de l’abîme.