Confesseur, de l’Ordre dominicain.
Messe : Os justi
Oraison : « Dieu bon, répandez en nous l’esprit de votre bienheureux Confesseur Nicolas, et, de même que vous lui avez donné une grâce particulière pour la prédication de votre parole et la manière de procurer le salut au prochain, faites que, par ses prières, nous demeurions fermes dans cette même vocation sainte. »
C’est un des premiers fils de saint Dominique. Il reçut l’habit de l’Ordre de ses propres mains, au couvent de Bologne. Âme candide, simple comme un enfant, aimable à tous, Nicolas fut un de ces Prêcheurs des temps primitifs qui se présentèrent aux peuples la vérité sur les lèvres et la charité dans le cœur. Dominique l’aimait pour sa pureté. Il en fit son compagnon d’apostolat. Pendant quarante ans, Nicolas prêcha la parole de Dieu, à Pérouse surtout où il fonda un couvent de son Ordre. C’est là qu’il mourut, comme un bon serviteur, son travail achevé.
Rien d’éclatant dans cette vie apostolique, rien qui attire les regards, si ce n’est ce don de soi à l’œuvre de la Rédemption. Car, pour cet homme de Dieu, prêcher c’était continuer la parole du Fils de Dieu, sa prédication à lui. Il la donnait aux peuples pour les mener à Dieu dans la vérité. C’est l’unique chemin. Vérité de foi et vérité de volonté. Plus facile est de connaître la vérité de foi, plus difficile de pratiquer la vérité de volonté. Celle-ci exige que l’âme se dégage de tous les mensonges mauvais des convoitises humaines, de toutes les illusions dangereuses. Elle commande la droiture et la pureté du cœur, et pour acquérir cette droiture et cette pureté, il est besoin d’efforts violents et continus. Travailler à former ainsi les âmes, à les rendre divines, à les élever jusqu’à Dieu pour l’éternité, est l’œuvre des Apôtres. Œuvre magnifique entre toutes, car c’est l’œuvre du Sauveur du monde.
Nicolas mourut à la tâche, vers le milieu du XIIIe siècle, laissant à l’Ordre, pour toujours, le modèle du Prêcheur.