A la fin d’une conférence anticléricale sur l’inquisition, l’abbé Desgranges interpelle le conférencier :
– Non, Monsieur, vous n’avez pas été trop long.
Le problème historique de l’Inquisition mérite un examen attentif. Je suis toujours reconnaissant à qui me permet de l’aborder.
Les faits que vous alléguez, les responsabilités que vous avez établies ne sont pas conformes aux conclusions de l’histoire. J’espère qu’après avoir entendu mes arguments, vous voudrez bien le reconnaître.
L’Eglise s’est d’abord imposée en versant son propre sang
Vous avez parlé en termes excellents des croyances religieuses, qui ne sont dignes de Dieu et de l’estime des hommes qu’à condition de naître et de se développer librement dans les âmes. Il est impie d’imposer un dogme comme on applique un bâillon. Vous avez fait entendre, à ce sujet, les plus nobles accents. Comment ne m’auraient-ils pas ému ? Ils sont le fidèle écho de toute notre tradition chrétienne !
Lorsque l’Évangile a conquis le monde, au cours de cette lutte grandiose de l’idée chrétienne contre le paganisme et la barbarie, avons-nous versé une seule goutte de sang ? Nous n’avons répandu que le nôtre. Dans nos rangs vous ne découvrez pas un bourreau, mais douze millions de martyrs. Nos missionnaires de l’Afrique Centrale, de la Chine, du Japon, de l’Océanie suivent aujourd’hui encore cette tradition ininterrompue. Ils mettent en pratique le mot d’ordre de Lactance. Ils défendent leur foi en sacrifiant leur propre vie.
– Le conférencier anticlérical. Je reconnais que vous avez subi et que vous bravez encore une abominable intolérance, mais là où vous êtes devenus les maîtres vous avez persécuté à votre tour !
– Vous êtes injuste, Monsieur. Après la conversion de Constantin, qui marqua le triomphe de l’idée chrétienne, nous sommes demeurés fidèles à nos principes. J’ai noté avec soin les faits d’intolérance que vous nous avez reprochés. Ils sont tous postérieurs à l’an 1200. Une période de douze cents ans reste donc en dehors de votre impitoyable critique.
L’Église jouissait alors d’une grande puissance, dans la plupart des nations civilisées. Citez-moi alors le nom d’un seul inquisiteur ?
– Le conférencier. Je sais que l’Inquisition ne commença en France qu’au douzième siècle, et en Espagne au quinzième.
– Elle n’a donc pas été pour nous un moyen d’apostolat et de conquête. L’Église s’est établie et s’est maintenue dans la confiance des peuples par la persuasion.
Au moment où l’hérésie devient une propagande armée, qui menace les populations dans leurs personnes et dans leurs biens, les représentants autorisés de l’Église font un suprême effort pour maintenir intact l’apostolat de la persuasion.
En 1043, l’évêque de Châlons écrit à Wason, évêque de Liège, pour lui demander conseil sur la conduite à tenir en face de la propagande cathare [1]. Wason lui répond :
Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion. Le Christ ne nous a-t-il pas donné l’exemple de la douceur envers les hérétiques, alors que, tout puissant, il a supporté les opprobres, les injures, les cruautés des juifs, et enfin le supplice de la croix ? Et lorsque, dans sa parabole, il a conseillé de laisser grandir l’ivraie avec le bon grain jusqu’à la moisson, ne nous a-t-il pas enseigné que les mauvais doivent vivre avec les bons jusqu’au jugement de Dieu, qui seul les séparera ?
Vers le milieu du douzième siècle, saint Bernard va prêcher contre les agitateurs cathares. « Qu’on prenne les hérétiques, dit-il, par les arguments et non par les armes. »
Le peuple ne l’entend pas toujours ainsi. Contre d’intolérables provocations, il a réagi avec violence. Saint Bernard écrit une longue lettre que résume cette phrase plusieurs fois répétée : « Il faut mener les hommes à la foi par la persuasion et non par la force. »
Telle est la pensée de l’Église.
Mais s’agit-il encore d’amener les hérétiques à la foi ? Ils s’arment, ils attaquent. L’hérésie n’est plus la doctrine sereine de quelques penseurs ; elle anime la fureur guerrière de bandes armées.
Pour vous permettre d’envisager la situation dans sa gravité, lisez avec moi ce passage d’un historien que vous avez cité avec éloges, Jules Michelet :
La lutte était imminente en 1200. L’Église hérétique était organisée ; elle avait sa hiérarchie, ses prêtres, ses évêques, son pape ; leur concile général s’était tenu à Toulouse ; cette ville eût été sans doute leur Rome, et son Capitole eût remplacé l’autre. L’Église nouvelle envoyait partout d’ardents missionnaires.
Ils maltraitaient les prêtres tout comme les paysans, habillaient leurs femmes de vêtements consacrés, battaient les clercs et leur faisaient chanter la messe par dérision. C’était encore un de leurs plaisirs de salir, de briser les images du Christ, de lui casser les bras et les jambes, de le traiter plus mal que les Juifs à la Passion…
Un charpentier, inspiré de la Vierge Marie, forme l’association des capuchons pour l’extermination de ces bandes. Philippe-Auguste encouragea le peuple, fournit des troupes, et, en une seule fois, on en égorgea dix mille. (Michelet, Histoire de France, t. 3, ch. 7).
Soyez franc, Monsieur ; si vous aviez été à la place de ces paysans maltraités et battus, qu’auriez-vous fait ? Ne vous seriez-vous pas défendu ?
– Le conférencier. C’est probable !
– N’auriez-vous pas aidé le charpentier et sa garde nationale improvisée de capuchons ? Las d’être en butte à de continuelles attaques, n’auriez-vous pas demandé à l’État quelques compagnies d’hommes d’armes pour vous aider à purger le pays de ces forcenés ?
– Le conférencier. Je le crois encore, mais soyez persuadé du moins que je n’aurais pas participé à ce massacre général de dix mille individus.
– Moi non plus, et je me félicite que sur ce point nous soyons d’accord. Vous n’auriez jamais dit cette parole prêtée à tort par nos adversaires à un légat du Pape : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens [2]. »
Ces représailles populaires qui frappent aveuglément dans le tas, confondant les innocents avec les coupables, vous inspirent une juste horreur. Vous vous seriez efforcé d’apaiser l’exaspération de ce peuple, vous l’auriez détourné de ce massacre de prisonniers, vous l’auriez aidé à ne punir que les coupables après les avoir jugés.
Et comme, dans l’espèce, il s‘agissait de découvrir les meneurs d’une hérésie belliqueuse, vous auriez suggéré au conseil de guerre ou à la juridiction civile de faire appel à des experts compétents, à des experts ecclésiastiques, aptes à distinguer les Albigeois authentiques des braves gens innocents, comme nos jurys modernes recourent aux lumières des médecins ou des experts comptables. En un mot, vous vous seriez efforcé de substituer la Justice aux exécutions sommaires.
– Le conférencier. Je vous remercie de me prêter de tels sentiments. C’est, en effet, dans ce sens que j’aurais essayé d’intervenir.
– Et alors, Monsieur, vous auriez institué… mais tout simplement l’Inquisition ! (Applaudissements et rires).
Comprenant sans doute que les affaires se gâtaient, un grand diable d’homme, osseux et bilieux, se dressa, dans cet auditoire attentif, pour me demander ce que je pensais du sacrement de mariage. (Exclamations. Mouvements divers).
– Il est probable, citoyen, que si je développais à cette heure la conception chrétienne du mariage, vous m’interrogeriez sur l’Inquisition (Rires). Dès que vous vous sentez serré de près par mes répliques, vous passez à une autre question. Au fond, vous n’avez pas une grande confiance en vos objections, et, marchand frivole, persuadé que vous perdez sur chaque article, vous espérez vous rattraper sur la quantité ! (Nouveaux rires).
– L’interrupteur têtu. Parlez-nous du mariage.
– Eh bien ! citoyen, au sujet du mariage, tout ce que je veux vous dire aujourd’hui… c’est que si j’étais une jeune fille, je n’aurais pas la moindre envie de vous épouser. (Hilarité prolongée).
Lorsque la salle s’est apaisée, le conférencier libre-penseur reprend la parole :
– Le conférencier. Cet intermède a assez duré. Je n’ai pour ma part, M. l’abbé Desgranges, aucun désir d’abandonner le sujet de notre controverse. Vous m’opposez des réponses subtiles, vous avez même des hardiesses étourdissantes. Eh quoi ! Parce que j’ai loyalement reconnu qu’en ces temps abominables où les conflits religieux provoquaient des tueries, je me serais défendu contre des propagandes agressives, et que, dans l’exercice de cette légitime défense, j’aurais recherché les inspirations de l’humanité et de la justice, vous concluez que j’aurais institué l’Inquisition ?
– Je ne conclus pas Monsieur, je constate. C’est toute la pensée de l’Église que vous venez de formuler une fois de plus en ces quelques mots.
– Le conférencier. Eh bien ! Monsieur l’abbé, cette seule hypothèse me fait horreur !
Aurais-je pu demeurer parmi ces bourreaux qui torturent, parmi ces sectaires, ces assoiffés de sang et de rapines qui profitent d’une répression, peut-être légitime au début, pour assouvir leur vengeance ou leur cupidité, dans un tribunal où les droits de la défense sont inexistants, où l’inculpé ne connaît même pas le nom de son dénonciateur et où enfin, on le condamne, non pour un acte criminel, mais pour une opinion, pour une opinion peut-être malfaisante, parfois aussi injustement méconnue, et qui va devenir la vérité libératrice de demain ?
– Je vous ai félicité tout à l’heure, Monsieur, d’avoir dégagé le pur concept de l’Inquisition. L’idée de substituer les jugements d’un tribunal régulier aux exécutions sommaires, vous n’essayez pas de la condamner. Comment le feriez-vous ? Elle a spontanément jailli de votre propre conscience en face d’une situation historique déterminée.
Mais plutôt que de lâcher prise, vous amalgamez une institution irréprochable avec toutes les cruautés judiciaires d’une époque, avec d’atroces abus commis par des individus pervers. De ces éléments étrangers à l’Inquisition elle-même, vous faites le bloc indivisible sous lequel vous prétendez m’accabler. Voilà le sophisme que je dénonce.
On me montrait ces jours derniers une carte postale représentant une guillotine, une tête qui vient de rouler, un corps décapité d’où le sang jaillit sur la soutane d’un prêtre.
A la vue de cette image, des étrangers mal informés éprouvent une répulsion instinctive contre cet aumônier de prison qui paraît être un tortionnaire alors qu’il fut un consolateur, car l’on ne distingue que lui, à côté du supplicié. On n’aperçoit ni le bourreau qui a procédé à l’exécution du coupable, ni les gendarmes qui l’ont arrêté, ni les jurés qui l’ont condamné. On ne songe pas davantage à la pauvre vieille femme que le guillotiné a assassinée, la nuit, dans sa chaumière.
C’est à l’aide de semblables raccourcis, d’une criante injustice, que vous avez représenté les victimes de l’Inquisition, ensanglantant la robe de l’Église.
– Le conférencier. Ces exemples n’ont aucun rapport !
– Vos images de l’Inquisition représentent toujours des malheureux qui saignent et des moines qui torturent.
Pour la répression de l’hérésie, vous savez que l’Église, l’État et le peuple ont agi en étroite collaboration. L’Église procurait les expertises et les exhortations au repentir ; l’État, les arrestations, les sentences légales, les exécutions ; le peuple apportait son énergique approbation ; il n’hésitait pas à recourir à l’émeute quand il soupçonnait de mollesse les inquisiteurs ecclésiastiques ou les magistrats séculiers. Pourquoi laissez-vous dans l’ombre l’État et le peuple. Pourquoi imputez-vous à l’Église toute la responsabilité ? Pourquoi dénaturez-vous son rôle ?
La torture ?
Vous vous êtes indigné avec juste raison contre ce barbare procédé d’instruction criminelle qu’était la torture. Mais vous n’avez pas dit qu’elle était de pratique universelle et constante, qu’elle fut recommandée par le droit romain et par notre droit français jusqu’à Louis XVI qui l’abolit quelques années avant la Révolution.
Comme j’aime à relire l’émouvante protestation qu’adressait à ce sujet le pape Nicolas Ier, dès le neuvième siècle, aux juridictions civiles !
Les nombreuses pièces de procédure que gardent nos archives montrent que les tribunaux d’Inquisition ne l’employèrent qu’en de rares circonstances et sous la réserve de ces deux conditions prescrites par Innocent IV, en 1292 :
1. elle ne pouvait être infligée à un accusé que si deux preuves graves témoignaient contre lui ;
2. elle ne devait porter atteinte ni à l’intégrité de sa vie, ni à celle de ses membres.
Ainsi, dans votre raccourci injuste, vous amassez sur l’Église tout l’odieux d’un barbare procédé d’instruction qui resta employé, durant la plus grande partie de notre histoire, par toutes les juridictions civiles, alors que précisément l’Église l’écarta de son droit canonique, fut seule à protester contre les abus qu’on en faisait, et n’en toléra l’usage, en la dure période où la société se défendait contre l’hérésie armée, qu’avec des réserves et des tempéraments qui préparent les grandes réformes judiciaires des temps modernes.
L’instruction secrète ?
Vous avez tonné contre l’instruction secrète ; vous vous êtes apitoyé sur le sort de ces inculpés qui ignoraient jusqu’au nom de leur dénonciateur.
Mais vous omettez de dire que cette mesure fut prise après que de nombreux témoins eurent été assassinés par les complices des coupables. La terreur paralysait les témoignages. On dut leur promettre le secret pour les décider à se produire. Cette procédure demeure exceptionnelle et ne survécut pas aux circonstances qui l’avaient imposée.
Les tribunaux de 1793 qui guillotinèrent d’innombrables suspects, sans témoins, sans défenseurs, sans enquête, n’avaient point cette excuse. Vous ne vous en êtes pas ému !
Les bavures ?
Il y eut, dites-vous encore, des misérables qui dissimulèrent leur soif de sang, de vengeance et de rapine sous la robe ou derrière la robe des inquisiteurs. Je ne le nie pas.
La perversité humaine se glisse dans toutes les institutions. Mais pourquoi cherchez-vous à en concentrer la responsabilité infamante sur l’Église qui l’a le plus efficacement refoulée !
Des tueries ?
Vous avez parlé de « ces temps abominables où les conflits religieux provoquaient des tueries ».
– Le conférencier. J’espère que vous ne les regrettez pas ! Ces périodes de grandes tueries ont été pourtant de grands siècles de foi !
– Je déteste, Monsieur, de toutes les forces de mon âme, les guerres et les carnages. C’est avec une douleur profonde que je vois, à travers l’Histoire, l’idée religieuse armant le bras des guerriers.
Mais notre génération a-t-elle bien le droit de jeter à ce passé ses anathèmes méprisants ? Est-ce que nous ne nous battons plus jamais ? Les peuples modernes auraient-ils renoncé à la guerre ?
Du moins, jadis, nos pères bataillaient pour des idées, pour un grand rêve, pour une croyance généreuse et noble ; ils versaient leur sang pour ce qu’ils pensaient être la vérité. Aujourd’hui, s’il en est qui défendent héroïquement leurs frontières, il en est trop qui déchaînent les guerres pour de bas intérêts, pour la conquête de nouveaux débouchés économiques, pour des puits de pétrole ou pour des mines d’or. Non, Monsieur, nous n’avons pas à rougir de nos pères ; nous valons moins qu’eux !
Du moins, puisque vous avez horreur des guerres et des carnages, soyez reconnaissant à l’Inquisition de les avoir épargnés aux peuples sur le territoire desquels elle a régulièrement fonctionné.
Du 13e au 16e siècle, l’Europe a vécu entre ce dilemme : ou l’Inquisition ou la guerre de religion. Là où de prévoyants inquisiteurs n’ont pas éteint un à un les brandons de l’hérésie, l’immense incendie de la guerre de religion s’est allumé. Il suffit de jeter un regard sur l’histoire européenne pour constater cette évidence.
L’Inquisition n’a pas seulement substitué une répression légale et individuelle à des massacres en masse : elle a encore prévenu et empêché d’effroyables guerres.
Elle a économisé des fleuves de sang humain.
Contre la liberté de pensée ?
Il me reste, Monsieur, à examiner votre dernier trait. La justice inquisitoriale punissait, non pas des actes, mais des opinions, des opinions appelées à devenir, avez-vous ajouté, les idées libératrices de demain.
– Le conférencier. Vous résumez ainsi mon principal grief.
– Écartons les erreurs judiciaires.
– Le conférencier. Aucune juridiction n’en est exempte.
– Je vous concéderai qu’on en a commis de nombreuses en ces temps troublés. Des penseurs clairvoyants se sont heurtés parfois à des inquisiteurs bornés.
– Le conférencier. J’aime à vous l’entendre dire.
– Il me sera agréable, à mon tour, de vous entendre proclamer la vérité de cette appréciation d’ensemble sur la doctrine des Albigeois et des Cathares par un adversaire implacable de l’Église romaine, M. Henri-Charles Léa : “ Si leur croyance avait recruté une majorité de fidèles, elle aurait eu pour effet de ramener l’Europe à la sauvagerie des temps primitifs. »
– Le conférencier. La doctrine cathare aboutissait en effet logiquement à la destruction de la famille et au suicide.
– Cette doctrine, nous l’avons poursuivie, non seulement dans les actes criminels qu’elle déclenchait, mais en elle-même. Et c’est sur ce point essentiel que réside notre désaccord. Vous refusez de punir le crime de pensée, vous ne vous attaquez qu’aux actes.
– Le conférencier. Parfaitement.
– Vous partagez la conception moderne de la justice. Il se peut qu’elle convienne mieux à l’état de division des esprits. Je trouve, pour ma part, qu’elle manque d’envergure et de hardiesse.
Elle ne s’attaque plus au cerveau qui commande : elle s’abat sur la main qui exécute.
Que dis-je ! Elle place au Panthéon la dépouille de l’homme dont les écrits ont le plus gravement diffamé nos états-majors, elle traîne au poteau le petit soldat coupable d’avoir insulté son caporal.
Elle décore celui qui, dans ses ouvrages, a sapé le droit de propriété, et elle emprisonne une mère qui a volé un pain pour nourrir son enfant.
Elle comble d’honneurs l’intellectuel révolutionnaire qui est devenu ministre en fomentant des grèves, et elle tire sur le gréviste qui dresse une barricade ou manifeste simplement dans la rue. (Vifs applaudissements).
Vous êtes fier, Monsieur, de cette sorte de justice ? Moi pas ! La justice du Moyen Age était autrement courageuse et noble. Elle frappait à la tête. Elle était moins indulgente aux grands, mais moins dure aux petits. (Applaudissements répétés).
D’après : abbé Jean DESGRANGES [3],
Vingt ans de conférences contradictoires,
t. II : Attaques contre l’Église, 1923, p. 70-86.
Sur l’inquisition, voir aussi La vie de saint Pierre de Vérone, inquisiteur et martyr.
[1] Voir les références exactes des citations dans l’article de Jean Guiraud sur l’Inquisition dans le Dictionnaire Apologétique de la Foi Catholique.
[2] — J. GUIRAUD, Histoire partiale, Histoire vraie. T. 1. Le chapitre 24, Sac de Béziers : Tuez les tous, établit d’une façon décisive que cette parole est apocryphe.
[3] Malgré certaines illusions libérales (malheureusement fort répandues), l’abbé Jean Desgranges (1874-1958) défendit valeureusement l’Eglise dans des centaines de conférences contradictoires. Il publia, en 1948, un livre courageux intitulé Les crimes masqués du résistantialisme.