Pas de repentance pour le pasteur
Loin de faire repentance pour le lutherrorisme, le pasteur Philippe de Robert, déclarait le dimanche 1er septembre 2002, au Mas Soubeyran, lors d’une assemblée du désert célébrant le 3e centenaire de la révolte des camisards protestants :
« C’est vrai, ils ont commencé par tuer un prêtre, ils ont brûlé des églises, ils ont détruit des villages, ils ont pratiqué des exécutions sommaires. Les camisards n’étaient pas des saints. Ce faisant ils ne sont pas en mauvaise compagnie. Tant de meurtriers, de violents, de révoltés, tant de minorités rebelles à travers le monde et au cours de l’histoire, de Spartacus à Che Guévara, qui se sont battus avec le même acharnement sont aujourd’hui salués comme des héros. Oui, les camisards étaient des terroristes, mais comme l’étaient il y a une soixantaine d’années, dans le discours de l’occupant, ceux que nous appelons résistants ou maquisards.
Si l’on ne rendait hommage qu’aux parfaits non violents, aux seuls apôtres de la paix, à ceux qui ont supporté les pires injustices, à ceux qui les ont tolérées, avec ou sans état d’âme quand elle frappaient leurs voisins, notre histoire serait fade. Si notre histoire a du sel, si elle a du nerf, c’est parce que certains n’ont pas reculé devant le geste nécessaire, fût-il violent, parce que certains n’ont pas renoncé à la parole indispensable, dût-elle troubler l’ordre public, parce que des opprimés, en se défendant les armes à la main, ont affirmé les Droits de l’homme, et que des prophètes, en combattant les idoles, ont rappelé les Droits de Dieu. Les camisards avaient manifestement la conviction de mener une guerre sainte ».
Les confusions du pasteur
Professeur à la faculté de « théologie » protestante de Strasbourg, le pasteur Philippe de Robert ignore volontairement la différence entre idole et icône. Cela lui permet de confondre les iconoclastes avec des « prophètes combattant les idoles ».
Le pasteur oublie aussi la notion de juste guerre. Cela lui permet de raisonner comme s’il n’existait que deux catégories : « les parfaits non violents » et les terroristes. Et puisque l’héroïsme des « parfaits non violents » est difficile à atteindre, voilà les terroristes excusés de tout crime !
Entre ces deux extrêmes, le pasteur ne voit-il vraiment pas qu’il existe quelques intermédiaires ?
Entre ceux qui refusent tout combat et ceux qui combattent n’importe comment, il y a évidemment la position raisonnable que les Pères de l’Église et saint Thomas d’Aquin ont développé sous le nom de « juste guerre ».
- La guerre est parfois légitime, mais pas toujours, ni n’importe comment.
- Le terrorisme, qui s’en prend volontairement aux non-combattants, est, quant à lui, toujours mauvais, Il ne peut jamais être légitimé.
Cela paraît élémentaire. Sauf au pasteur de Robert ?
L’aveu du pasteur
Le problème du pasteur, c’est que le terrorisme camisard n’est pas un phénomène anecdotique à la marge de la prétendue « Réforme ». Le protestantisme s’est montré partout, dès son origine, essentiellement terroriste.
Michel Defaye dans son ouvrage Le Protestantisme assassin et Yves Gérardin dans Luther, Calvin, Ferry et le lutherrorisme l’ont clairement établi. A Londres comme à Genève, en Allemagne comme en Norvège, en Navarre comme au Danemark, en Écosse comme en Suède, en Islande comme en Irlande, la loi est universelle : le protestantisme (qui se réclame du libre examen) s’est partout imposé par la violence. Comme toutes les idéologies modernes, il a prêché la liberté en théorie et imposé la tyrannie en pratique.
Pour justifier le protestantisme, le pasteur Philippe de Robert doit donc justifier le terrorisme. Dans ce but, il laisse entendre que la fin justifie les moyens. Pour une cause bonne (les « Droits de l’homme », la Résistance, les « Droits de Dieu » entendus à la façon protestante), le terrorisme deviendrait bon. Ainsi, les terroristes protestants méritent qu’on leur rende hommage car ils « avaient la conviction de mener une guerre sainte ». Mais les terroristes musulmans sont dans le même cas. Le pasteur de Robert leur rend-il hommage ?
S’il est logique, il doit le faire. Sinon, qu’il abandonne sa religion terroriste pour rejoindre la véritable Église du Christ, la sainte Église catholique, qui maintient fidèlement l’enseignement de Dieu selon lequel il n’est jamais permis de faire le mal, même pour obtenir un bien.
Pour approfondir :
- Le Sel de la terre numéro 99 et numéro 100 (numéros spéciaux sur Luther et le protestantisme)
- Michel Defaye, Le Protestantisme assassin
- Yves Gérardin, Luther, Calvin, Ferry et le lutherrorisme